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 La Coordination Rurale du Centre organisait le 20 janvier dernier une conférence sur le

Note : 3.3/5 (39 notes)

  • jacr37
  • Mercredi 03/02/2010
  • 15:05
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Michel Bonnefoy, ingénieur chez Arvalis, est revenu sur les principes de la fertilisation azotée. Il a évoqué les différents travaux et essais de son institut. Ensuite, Christian Buson, président de l’Institut de l’Environnement (basé en Bretagne), a pilonné certaines idées reçues sur le nitrate : sa toxicité, sa responsabilité dans les déséquilibres des milieux aquatiques.
 
Le nitrate (NO3-) est présent dans de nombreux aliments, notamment les légumes, en quantité dépassant souvent la norme arbitraire de 50 mg/l. En mangeant 1 kg de pommes de terre, on ingère 127 mg de nitrate ; pour 1 kg de radis, c’est 2 716 mg de nitrate ingéré. Comment le nitrate pourrait-il être dangereux dans l’eau et pas dans les légumes ? Les rares cas de méthémoglobinémie (asphyxie par le sang) observés dans les années 1950 étaient dus à un défaut d’hygiène (bactéries) et non à la présence de nitrate. Les nitrates sont au coeur du système naturel de défense sanitaire de l’organisme. Des travaux scientifiques ont démontré qu’ils protégeaient l’organisme de certaines infections (gastro-entérite par exemple). L’éminent professeur, Marian Apfelbaum, a déclaré que « La consommation de nitrates est inoffensive chez l’homme, et ce, sans limite de dose ».
 
En milieu aquatique, le phosphore est toujours le facteur limitant et le déclencheur de proliférations d’algues en tout genre. Cela a été démontré avec les travaux de Guy Barroin, chercheur à l’INRA.
 
Certains politiques commencent à admettre que le nitrate n’est pas dangereux mais le changement d’opinion est très lent. Il y a un décalage complet entre la recherche scientifique et la connaissance du grand public sur ce thème. Evidemment, certaines entreprises vendant de l’eau du robinet (hausse des tarifs avec la « dépollution » nitrique) ou en bouteille tirent leur épingle du jeu, au détriment des agriculteurs. Les médias ne contribuent pas à améliorer la complaisance avec les lobbies industriels ou écologistes.
 
Une classe de BTS du lycée agricole Le Chesnoy (45) a fait le déplacement. Les étudiants ont été surpris d’apprendre que ce qu’on leur enseignait était faux. Un certain nombre ont assailli, avec d’autres auditeurs, Monsieur Buson, afin de prolonger l’échange pendant 1 heure et demi alors que la conférence était terminée.
 
Cette conférence a été un réel succès, nous remercions la Chambre d’Agriculture du Loiret d’avoir mis à notre disposition l’amphithéâtre.
 

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